L’Hydro par son maître d’oeuvre Philippe Prost : premiers aperçus du musée maritime

LE CHOIX DU MAÎTRE D’ŒUVRE, UNE NOUVELLE ÉTAPE CRUCIALE POUR LA NAISSANCE DE L’HYDRO

Après avoir passé le stade de la candidature parmi 90 candidats de renommée internationale, c’est l’Atelier d’architecture Philippe Prost qui a été choisi à l’unanimité par le jury composé d’élus et d’experts pour son projet de « bateau-monde ».

Niché au cœur des remparts, le site retenu est emblématique de la ville et probablement, du point de vue architectural et urbain, l’îlot le plus intéressant de la reconstruction de Saint-Malo. Philippe Prost et son équipe ont réalisé en premier lieu l’étude historique de l’évolution du site qui a servi de point de départ à leur projet.

Toute l’ambition du projet a été d’arriver à mener une démarche de compréhension et de valorisation de ce patrimoine du XXe siècle, moderne et pittoresque à la fois. La conclusion de ce travail a amené fort logiquement à un projet respectant pleinement le projet de Arretche imbriquant déjà démolitions, constructions neuves, réemploi et déplacements : retournement de façade, déplacement des arcades du cloitre, réutilisation du rempart…

Le projet final s’efface donc derrière le travail de Arretche sans toutefois figer ce patrimoine. Ainsi, des opérations contemporaines viennent compléter, découper ou relier l’architecture existante pour accueillir un nouvel usage.

L’abaissement du sol de la cour dégage un café avec vue sur mer, le percement d’une faille crée un accès depuis les remparts, et l’ajout d’une passerelle de liaison permet de boucler le parcours. Ces adjonctions viennent connecter et dialoguer avec les volumes de pierre existants. La vigie en porte-à-faux sur les remparts est une citation du projet de Arretche, dessinée dans les plans initiaux mais jamais réalisée.

La muséographie

Signée par l’agence Designers Unit, la muséographie du parcours permanent comme des espaces d’expositions temporaires s’appuie sur un programme scénographique fort, immersif et réflexif, tout en accueillant le propos scientifique.

Destinés au public le plus large, les espaces d’exposition privilégient l’approche par le récit avec des scénographies originales qui conjuguent différentes dimensions : historique, artistique, technique et ethnologique.

Les espaces permettront aux différents visiteurs de découvrir une collection, un sujet, un point de vue, d’apprendre selon une vision transversale et d’être actif pour mobiliser connaissances et imaginaire afin de s’approprier les informations présentées, les partager et enfin contempler, rêver, imaginer.

La collection

Riche d’une histoire et d’un patrimoine remarquables rassemblés à partir de la fin du 19e siècle, le musée rassemble aujourd’hui un fonds cohérent évocateur du fait maritime à partir du port de Saint-Malo – une histoire maritime qui s’établit à partir des bases solides de la pêche à Terre-Neuve pour ensuite se diffuser dans les grands trafics océaniques. De Jacques Cartier au 16e siècle jusqu’à Jean-Baptiste Charcot au début du 20e siècle sans oublier Maupertuis, les collections du musée invitent à suivre les routes des explorateurs, des marchands, des pêcheurs et des corsaires, de Terre-Neuve au cap Horn, du pôle Nord au pôle Sud, en passant par l’océan Indien.

Un important dépôt de biens culturels maritimes issu des fouilles sous-marines de la Natière orchestrées par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marine (Drassm), est venu enrichir les collections. Cette découverte, en 1995, aux portes de Saint-Malo, des épaves de deux grandes frégates corsaires englouties au pied des écueils de la Natière a permis, après des années d’enquête archéologique sous-marine, de dévoiler un pan oublié de la guerre de course.

Composition photo objets de la Natière : Vaisselle de table des officiers de la Dauphine

Toujours en lien avec la mer, d’autres spécificités révélatrices de l’identité maritime de Saint-Malo sont présentes au sein du futur musée, elles incarnent notamment l’histoire récente de cette ville-port jusqu’au 21e siècle avec la pêche ou encore le tourisme, établissant ainsi un lien avec le visage contemporain de Saint-Malo.

Porté par des thématiques fortes comme par exemple la course, l’essor du commerce international, la grande pêche, l’évolution du port, le tourisme balnéaire, le nautisme ou encore la question de la préservation de l’environnement, le récit du musée entend correspondre à l’identité, à l’histoire de Saint-Malo mais aussi de tout un pays maritime et des attentes du public le plus large qui s’attend à trouver ici un équipement à la mesure de ce passé, mais aussi du présent et de l’avenir.

Le Centre d’étude et de conservation

La première opération menée par la Ville de Saint-Malo a été de protéger cette précieuse collection et de bâtir un nouveau centre d’étude et de conservation. Telle la partie immergée de l’iceberg, les réserves d’un musée constituent un lieu essentiel dans lequel est conservée une grande partie des collections : les trésors et objets qui ne sont pas encore présentés au public et qui attendent d’être dévoilés dans les salles d’exposition permanentes ou temporaires. Les réserves sont un endroit où les objets sont préparés, conservés et parfois restaurés en cas de nécessité.  Elles sont également un lieu d’étude pour les chercheurs, historiens, ou autres experts.

Conçu par le groupement Hugues Fontenas Architectes et situé sur la ZAC des Fougerais, le bâtiment d’environ 1.000 m2 de plain-pied pour 658 m2 d’espaces de conservation, est en cours de construction avec une livraison prévisionnelle fixée à mars 2025. Souhaitant également s’engager sur les enjeux environnementaux, une architecture compatible avec ces questions a été proposée. Celle-ci se caractérise notamment par une ossature et une isolation thermique en bois, des panneaux photovoltaïques et l’acceptation de plages climatiques élargies, en accord avec la stratégie de sobriété énergétique du ministère de la Culture.

2021 – Démarrage des études avec l’agence de programmation Kantara, associée à un économiste de la construction.

2022 –  Etude des publics

20/11/23 – Annonce de l’emplacement du lieu du futur musée sur l’ancien site de l’Ecole nationale supérieure maritime.

14/12/23 – Vote de Projet scientifique et culturel

19/12/23 – Pose de la première pierre du Centre d’étude et de conservation

11/12/24 – Annonce du choix du projet du lauréat au concours de maîtrise d’oeuvre

Janvier 2025 – Rachat des bâtiments par la Ville

1er semestre 2025 – Transfert des collections au Centre d’étude et de conservation

05/04/25 – 04/05/25 – Exposition de présentation du projet lauréat au concours de maîtrise d’œuvre à la Chapelle de la Victoire

Avril 2025 – Réception du Centre d’étude et de conservation

Automne 2026 – Démarrage des travaux du musée

Fin 2028 – Réception du bâtiment

32,7 M€ TTC

Cofinancement :

Malgré le contexte d’incertitude économique actuel, L’Hydro-Musée maritime de Saint-Malo reçoit le soutien du Ministère de la Culture (Drac), du Conseil régional de Bretagne et du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.

En parallèle, la Ville mobilise le mécénat d’entreprise pour soutenir la création du musée.

Mme Isabelle Chardonnier, directrice de la Drac Bretagne, a remis à M. le maire Gilles Lurton la plaque Architecture Contemportaine Remarquable, labellisant ainsi le bâtiment de l’ENSM de Louis Arretche, en présence des représentants des différents organismes financeurs, et des agents et professionnels impliqués sur le nouveau Musée maritime.


Avec un Projet scientifique et culturel approuvé, un lieu emblématique et un nom évocateur, il restait pour atteindre la destination finale à choisir les architectes qui se chargeraient de transformer ce bâtiment. A l’aide du bureau d’études et de programmation Kantara, la Ville a lancé un concours de maîtrise d’œuvre, architecte et muséographe réunis en un seul groupement.

LE CHOIX DU MAÎTRE D’ŒUVRE, UNE NOUVELLE ÉTAPE CRUCIALE POUR LA NAISSANCE DE L’HYDRO

Après avoir passé le stade de la candidature parmi 90 candidats de renommée internationale, c’est l’atelier d’architecture Philippe Prost qui a été choisi à l’unanimité par le jury composé d’élus et d’experts pour son projet de « bateau-monde ».

Niché au cœur des remparts, le site retenu est emblématique de la ville et probablement, du point de vue architectural et urbain, l’îlot le plus intéressant de la reconstruction de Saint-Malo. Philippe Prost et son équipe ont réalisé en premier lieu l’étude historique de l’évolution du site qui a servi de point de départ à leur projet. Toute l’ambition du projet a été d’arriver à mener une démarche de compréhension et de valorisation de ce patrimoine du XXe siècle, moderne et pittoresque à la fois. La conclusion de ce travail a amené fort logiquement à un projet respectant pleinement le projet d’Arretche imbriquant déjà démolitions, constructions neuves, réemploi et déplacements : retournement de façade, déplacement des arcades du cloitre, réutilisation du rempart…

Le projet final s’efface donc derrière le travail d’Arretche sans toutefois figer ce patrimoine. Ainsi des opérations contemporaines viennent compléter, découper ou relier l’architecture existante pour accueillir un nouvel usage. L’abaissement du sol de la cour dégage un café avec vue sur mer, le percement d’une faille crée un accès depuis les remparts, et l’ajout d’une passerelle de liaison permet de boucler le parcours. Ces adjonctions viennent connecter et dialoguer avec les volumes de pierre existants. La vigie en porte-à-faux sur les remparts est une citation du projet d’Arretche, dessinée dans les plans initiaux mais jamais réalisée.

La muséographie :

 

Signée par l’agence Designers Unit, la muséographie du parcours permanent comme des espaces d’expositions temporaires s’appuie sur un programme scénographique fort, immersif et réflexif, tout en accueillant le propos scientifique.

Destinés au public le plus large, les espaces d’exposition privilégient l’approche par le récit avec des scénographies originales qui conjuguent différentes dimensions : historique, artistique, technique et ethnologique.

Les espaces permettront aux différents visiteurs de découvrir une collection, un sujet, un point de vue, d’apprendre selon une vision transversale et d’être actif pour mobiliser connaissances et imaginaire afin de s’approprier les informations présentées, les partager et enfin contempler, rêver, imaginer.

 

Une collection construite au fil du temps :

 

Riche d’une histoire et d’un patrimoine remarquables rassemblés à partir de la fin du 19e siècle, le musée rassemble aujourd’hui un fonds cohérent évocateur du fait maritime à partir du port de Saint-Malo – une histoire maritime qui s’établit à partir des bases solides de la pêche à Terre-Neuve pour ensuite se diffuser dans les grands trafics océaniques. De Jacques Cartier au 16e siècle jusqu’à Jean-Baptiste Charcot au début du 20e siècle sans oublier Maupertuis, les collections du musée invitent à suivre les routes des explorateurs, des marchands, des pêcheurs et des corsaires, de Terre-Neuve au cap Horn, du pôle Nord au pôle Sud, en passant par l’océan Indien.

 

Un important dépôt de biens culturels maritimes issu des fouilles sous-marines de la Natière orchestrées par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marine (Drassm), est venu enrichir les collections. Cette découverte, en 1995, aux portes de Saint-Malo, des épaves de deux grandes frégates corsaires englouties au pied des écueils de la Natière a permis, après des années d’enquête archéologique sous-marine, de dévoiler un pan oublié de la guerre de course.

 

Toujours en lien avec la mer, d’autres spécificités révélatrices de l’identité maritime de Saint-Malo sont présentes au sein du futur musée, elles incarnent notamment l’histoire récente de cette ville-port jusqu’au 21e siècle avec la pêche ou encore le tourisme, établissant ainsi un lien avec le visage contemporain de Saint-Malo.

 

Porté par des thématiques fortes comme par exemple la course, l’essor du commerce international, la grande pêche, l’évolution du port, le tourisme balnéaire, le nautisme ou encore la question de la préservation de l’environnement, le récit du musée entend correspondre à l’identité, à l’histoire de Saint-Malo mais aussi de tout un pays maritime et des attentes du public le plus large qui s’attend à trouver ici un équipement à la mesure de ce passé, mais aussi du présent et de l’avenir.

 

 

      ✓ Le Centre d’étude et de conservation

 

 

Le chantier en dates

2021 – Démarrage des études avec l’agence de programmation Kantara, associée à u économiste de la construction.

2022 –  Etude des publics

20/11/23 – Annonce de l’emplacement du lieu du futur musée sur l’ancien site de l’Ecole nationale supérieure maritime.

14/12/23 – Vote de Projet scientifique et culturel

19/12/23 – Pose de la première pierre du Centre d’étude et de conservation

11/12/24 – Annonce du choix du projet du lauréat au concours de maîtrise d’oeuvre

Janvier 2025 – Rachat des bâtiments par la Ville

1er semestre 2025 – Transfert des collections au Centre d’étude et de conservation

05/04/25 – 04/05/25 – Exposition de presentation du projet lauréat au concours de maîtrise d’œuvre

Avril 2025 – Réception du Centre d’étude et de conservation

Automne 2026 – Démarrage des travaux du musée

Fin 2028 – Réception du bâtiment

Budget prévisionnel

32,7 M€ TTC

Cofinancements :_

 

Ministère de la Culture (Drac Bretagne), Conseil régional de Bretagne, Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine

En parallèle, la ville mobilise le mécénat d’entreprise pour soutenir la création du musée.

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